Éducation à la maison version Montessori

Comment survivre aux vacances en évitant les conflits entre frères et sœurs ?

Aujourd’hui, c’est le premier jour des vacances de Noël et je m’en réjouis autant que mon mari et mes enfants ! J’avais tellement hâte que l’on se retrouve enfin tous les 4 pour un long moment, pour faire des choses que l’on aime, nous reposer, sortir en famille et profiter les uns des autres.

Hier, j’ai cependant croisé certains parents, à la sortie de l’école, qui m’ont confié qu’ils appréhendaient les vacances avec son lot de disputes, d’excitation, de cris et je les ai senti un peu angoissés… 😅
Alors je me dis que c’est peut-être votre cas et que vous apprécieriez certainement  quelques conseils pour passer des vacances sereines en famille.

1 – Visualiser les vacances idéales

Pour avoir de bons résultats, il faut commencer par visualiser son objectif. Si vous savez où vous voulez allez, que vous êtes convaincu que vous pouvez y arriver et que vous vous en donner les moyens, alors tout se passera bien. Qu’attendez-vous de ces vacances, de vos enfants, de vous-même ?

Une fois que vous avez fait cet exercice de visualisation, il faut vous mettre dans le bon état d’esprit. En effet, si je vous donne des conseils, que vous les lisez, vous les comprenez et pensez qu’ils sont justes mais que vous ne les appliquez pas, cela ne fonctionnera pas. Alors pour être la maman positive, qui accompagne ses enfants avec les bons outils, il faut y croire et entrer à fond dans son rôle. Il faut agir, pour ne plus subir ces crises et ces conflits.

C’est aujourd’hui que vous vous faites la promesse que vous allez passer d’agréables vacances, en famille et prendre du plaisir à être tous ensemble. Avoir une attitude positive est le moteur principal de la réussite.

2 – Planifier

Une chose qui va vous faire gagner du temps, qui va vous faire gagner en sérénité et éviter bon nombre de conflits, va être de planifier vos vacances. Évidemment, si vous partez en voyage vous aurez surement planifié votre itinéraire, vos visites et aurez chaque jour un objectif pour pouvoir optimiser au mieux votre séjour. Et bien je vous propose d’en faire autant même si vous avez prévu de rester à la maison pour les vacances.

Si vous vous fixez des objectifs chaque jour, cela rassurera les enfants de savoir ce qu’ils vont faire aujourd’hui. Ils ont, en effet, un grand besoin de repères, d’un cadre pour leur apporter une sécurité intérieure et être sereins.

Vous pouvez planifier des sorties, des visites à vos proches, des activités ludiques avec d’autres enfants ou juste entre vous. Mais vous pouvez aussi planifier une journée cocooning sans trop sortir de la maison, en programmant quelques petites choses à faire ensemble comme de la pâtisserie, des activités manuelles, des jeux de société, etc.

Je sais qu’on dit qu’il faut laisser les enfants s’ennuyer, que cela favorise la créativité et l’imagination… Mais s’ennuyer à plusieurs, trop longtemps, cela mène quasiment toujours au conflit. Mieux vaut prévoir de petites zones de « temps libre » si je peux dire entre les différentes activités encadrées que vous aurez prévues.

J’en profite pour rappeler que même s’il peut être sympa de regarder un film de Noël, tous blottis dans le canapé avec des plaids et du chocolat chaud, il faut éviter les journées télé, je veux dire à passer des heures entières devant la télé !

3 – Éviter les sources d’excitation qui vont énerver les enfants

La télé mais aussi trop de sucreries, sont de grandes sources d’excitation pour le cerveau de l’enfant et en abuser mène très souvent à des crises que l’enfant ne sait gérer. Si vous voulez en savoir plus, je développe ces sujets, entre autre, dans cet article :

Pourquoi de nombreux enfants ont des problèmes de comportement ?

4 – Bien choisir les jouets de nos enfants

Pour commencer, il y a une règle à laquelle je tiens beaucoup chez nous, c’est que la plupart des choses que possèdent mes enfants appartiennent aux deux. C’est à dire que lorsque l’un deux reçoit un jouet en cadeau, ils ont accepté le fait qu’automatiquement il appartiendrait à eux deux. Il y a bien évidemment des exceptions comme un vélo car ils ont chacun le leur et peut-être quelques petites choses auxquelles ils tiennent tout particulièrement et sont précieuses à leurs yeux. Ainsi, le fait de prêt et de partage est tout à fait naturelle chez eux.

Mais l’idée est que nous faisons attention à choisir les jouets que nous leur offrons pour qu’ils puissent jouer ensemble. C’est à dire que le jouet doit pouvoir favoriser l’entente et non séparer les enfants, des enfants d’âge et de sexe différents doivent pouvoir jouer ensemble avec le jouet.

Par exemple, des figurines d’animaux, de petits personnages ou des blocs de construction sont des jouets qui peuvent être utilisés à des âges totalement différents. Ils ne joueront sûrement pas avec le même niveau de détail si la différence d’âge est grande mais ils s’adapteront facilement pour être ensemble. Plus les jouets sont simples et plus la place est laissée à leur imagination et leur complicité.

5 – Prendre du recule et relativiser

Une autre chose importante à comprendre et à accepter est que le conflit n’est pas mauvais en soi et ne doit pas être évité à tout prix. Lorsque nous ne sommes pas d’accord avec une autre personne, nous apprenons à le connaître, nous comprenons que nous sommes différents avec des idées et des opinions différentes et cela est riche et intéressant. Les désaccords entre frères et sœurs ne sont pas négatifs, nous devons juste les aider à communiquer de manière respectueuse et constructive. Nous devons bien sûr empêcher la violence verbale ou physique qui n’apporte rien de bon !

Pour approfondir ce point, vous pouvez lire mon article : Comment gérer les conflits au sein de la fratrie ?

6 – Lorsque le conflit éclate

Lorsque le conflit éclate nous devons dans un premier temps observer et leur laisser la possibilité de le régler seuls. Nous pouvons leur montrer que nous les observons, pour qu’ils se sentent entendus et soutenus.

Si le ton monte, nous pouvons intervenir en leur donnant des conseils. Par exemple, en prononçant des phrases qui vont les aider à verbaliser ou à relativiser « Je vois deux enfants qui se disputent pour… Que pouvez-vous trouver comme solution pour pouvoir continuer à jouer ensemble ? Peut-être pourrais-tu…? » Faisons-en sorte qu’ils verbalisent eux-même la solution, que l’idée de résolution du conflit vienne d’eux.

Rester neutre, ne prenons pas parti même si nous savons qui est à l’origine du conflit. Il ne sert à rien de stigmatiser un comportement ou essayer de responsabiliser l’aîné sous prétexte qu’il est le plus grand, il reste un enfant ! Jouons plutôt le rôle du médiateur et restons calme, ils ont besoin de notre exemple pour retrouver leur calme. Si nous prenons parti pour l’un ou pour l’autre, cela influence l’image qu’ils ont d’eux-mêmes et de nous et risque d’accentuer un comportement et d’attiser les rancœurs.

Nous pouvons aussi leur apprendre à respecter les besoins de chacun et à trouver des solutions gagnant / gagnant. Que ce soit un désaccord entre notre enfant et nous ou entre nos enfants, ils doivent apprendre que chacun a des besoins qu’il faut respecter. Par exemple, si l’un veut jouer et l’autre veut se reposer ou lire un peu seul, nous pouvons essayer de trouver un compromis qui satisfera tout le monde. Par exemple, on peut se mettre d’accord en disant « Tu m’accordes 20 minutes pour que je me repose et puis nous pourrons jouer à ce jeu de société ensemble. En attendant, veux-tu dessiner ou faire une construction avec tes kaplas ? »

7 – Répondre à leur besoin quotidien d’activité physique

Vous avez sûrement remarqué que les enfants ne peuvent pas rester une journée entière enfermés à la maison sans sortir se dépenser physiquement. Si nous apprécions de temps en temps de ralentir le rythme, se laisser vivre, bouquiner en buvant du thé, cocooner et se reposer, nos enfants eux, ont un réel besoin physique de bouger.

Il est important de prévoir un moment dans la journée où ils pourront sortir, jouer dehors, grimper aux arbres, faire du vélo, courir et sauter. Nous essayons de sortir tous les jours, peu importe la météo, sinon la pression monte petit à petit et la situation finit par éclater. Mais il arrive parfois que nous soyons malades, ou que la météo nous décourage vraiment. Alors je fais toujours en sorte qu’ils aient un espace, un moment pour se défouler. Nous installons des coussins au sol ou un parcours de motricité, nous les autorisons à transformer le canapé en bateau de pirate duquel ils partiront à l’abordage… 😅

8 – Avoir de la gratitude envers cette relation qu’ils ont construit

Offrez-leur la possibilité de réaliser qu’ils ont une chance incroyable d’avoir un frère, une sœur, ou plusieurs. Que cette relation est faite d’amour, de partage et de bienveillance.
Nous pouvons, chaque jour, mettre en lumière les choses positives que nous avons faites ensemble. Nous pouvons leur faire remarquer qu’ils ont su gérer une situation délicate, que cela peut les rendre fiers et comme c’est agréable d’avoir quelqu’un avec qui partager de bons moments de complicité.

C’est toutes ces petites choses mises bout-à-bout, qui permettent de construire une belle relation entre frères et sœurs et qui font régner le calme et la paix dans la maison. 😊

J’espère que cet article vous aura motivé à appliquer ces quelques conseils pour que vous puissiez passer de merveilleuses fêtes de fin d’année en famille. Je suis certaine qu’ils peuvent intéresser d’autres parents, alors partagez le plus possible autour de vous et répandez un peu de bonheur dans les maisons. 😉 Je vous souhaite d’excellentes fêtes et vous retrouverai très bientôt pour la nouvelle année. Surtout, surtout, plus que jamais, en cette période de Noël, profitez un max de vos enfants, car un jour ils seront grands ! ⭐

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2 thoughts on “Comment survivre aux vacances en évitant les conflits entre frères et sœurs ?

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