Éducation à la maison version Montessori

Il fait ses premiers pas et puis…

 

Nous commençons enfin à comprendre que l’Enfant est différent de l’Adulte et qu’il est un Être à part entière, tout aussi important que son père. Nous adaptons doucement notre style de vie à nos enfants en leur accordant une place plus importante dans la vie de la famille. Mais cela n’est encore qu’un balbutiement comparé à l’âge de l’Homme sur la Terre…

Or, lorsque nous sommes pris dans notre train-train quotidien, nous oublions vite les besoins cruciaux de nos enfants tant aimés et les prions constamment de suivre notre rythme, de s’adapter à notre vie d’adulte pressé et préoccupé.

 

Il fait ses premiers pas

En général, l’enfant laissé en motricité libre tout en étant accompagné dans son développement par un environnement soigneusement préparé et un adulte qui a conscience des besoins de l’Enfant, commencera à marcher autour de 12 mois avant d’acquérir une marche assurée vers 15 mois. Puis, il continuera à se perfectionner jusqu’à 3 ans.

Nous nous émerveillons devant les progrès de notre petit enfant qui fait ses premiers pas. Cependant, par la suite, nous ne lui accordons souvent que très peu de place pour s’exercer.

Pour que l’enfant perfectionne sa marche, il lui faut marcher ! Ce premier pas, cette marche qui devient plus confiante est pour l’enfant le début d’une nouvelle vie. C’est le passage de la position assise vers la position debout, le début de l’indépendance.

Maria Montessori prenait l’exemple des éléphants qui se déplacent en groupe. Lorsqu’il y a un éléphanteau dans la troupe, les adultes ralentissent leur cadence pour permettre au petit d’avancer à son rythme et lorsque ce dernier est fatigué, alors tout le monde s’arrête pour lui permettre de se reposer.

Il est téméraire

L’enfant s’élance sans peur du danger, avec détermination et courage dans cette conquête de la marche. Et malheureusement, nous, adultes, avons tendance à vouloir trop le sécuriser. Certains proposent un parc, des chaussures rigides qui maintiennent la cheville, nous le portons constamment ou le déplaçons dans la poussette… En réalité, nous sommes la plus grande entrave au développement de sa marche, de sa recherche de l’équilibre.

De 18 mois à 2 ans, il est déjà capable de parcourir des kilomètres, d’évoluer sur différents terrains plus ou moins difficiles, de monter et descendre des escaliers. Cependant, il marche avec un but différent du nôtre. Nous marchons pour nous rendre d’un endroit à un autre, en empruntant le chemin le plus court et le plus rapide. Il marche pour se perfectionner, pour découvrir les différentes fonctions de son corps. Il se construit intérieurement.

L’aide que nous pouvons lui apporter est de renoncer à notre propre rythme, à notre propre but, le plus souvent possible.

Comment l’accompagner ?

Nous devrions l’encourager au maximum en lui laissant la liberté de s’exercer le plus possible. Or, bien souvent, nous sommes pressés et le portons dans les escaliers, puis l’installons dans une poussette ou un porte-bébé, même pour de petits trajets.

Je comprends que tout le monde soit pressé le matin pour aller chez la nounou, à la crèche, au travail… C’est aussi mon cas puisque nous emmenons chaque matin Camille à l’école. Mais, à côté de cela, je trouve quotidiennement un moment pour permettre à Charlie de marcher dehors. Aujourd’hui, à 26 mois, il marche de chez nous jusqu’à l’école (et je peux vous dire que ça monte !), puis en redescendant nous passons par le parc lorsque la météo et l’organisation de la journée le permettent et nous rentrons à la maison en marchant à son rythme. Lorsqu’il est fatigué, je le porte une minute ou deux pour lui permettre de se reposer puis il repart de plus belle.
Réfléchissez à l’organisation de votre journée, quel serait le moment où vous pourriez consacrer un moment pour permettre à votre enfant de marcher dehors quotidiennement si ce n’est pas déjà le cas ?

On voit souvent des mamans ou des nounous se rendre au parc en poussette, détacher l’enfant immobile une fois arrivées dans l’aire de jeux et lui dire « allez, va jouer! » Alors que la promenade jusqu’au parc aurait été aussi bénéfique ! 😅

Je me souviens qu’il y a encore quelques mois, Charlie demandait tous les jours à se rendre au parc. Pour cela, nous devons franchir un petit escalier auquel est accolée une rampe d’accès pour permettre aux handicapés ou aux mamans avec une poussette de s’y rendre. Seulement, une fois arrivé là, Charlie pouvait passer 15 à 20 minutes à monter les marches en se tenant puis à redescendre par la rampe d’accès pour ensuite faire l’inverse. Je n’avais alors qu’à attendre en l’observant qu’il ait terminé l’exercice, satisfait, tout confiant et rempli de fierté. Il était courant que nous ne passions même pas par l’aire de jeux avant de repartir…

En gros, ce que je veux vous dire c’est :

Prenez le temps de vous promener avec votre enfant, sortez de chez vous sans poussette, sans porte-bébé et sans but. Et laissez-le marcher à son rythme ! 😊 Consacrez-lui du temps en pleine conscience, c’est à dire en étant totalement disponible physiquement et mentalement à ce moment précis.

« Renoncer à ses propres besoins et répondre à ceux de l’être en voie de formation, telle est la ligne de conduite qui devrait être celle de l’adulte. » Maria Montessori – L’Enfant.

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